1. |
L'Onoclée
03:57
|
|||
La beauté s’invente
Même dans l’antre
Dans la noirceur des jours fatigués
La beauté s’invente
Même dans la béance
Dans le vide plein à craquer
Pour toi j’allumerai des feux de joie
Comme des gâteaux d’anniversaire
À l’orée des jours tristes pour que tout flamboie à la lisière
Si tes sous-bois se font sombres
Je serai l’Onoclée Sensible à tes silences
Je serai là (x6)
Et si tout s’effondre
Y’a pas de fin du monde
Assez grande pour m’éloigner
Pour toi j’allumerai des feux de joie
Comme des gâteaux d’anniversaire
À l’orée des jours tristes pour que tout flamboie à la lisière
Si tes sous-bois se font sombres
Je serai l’Onoclée Sensible à tes silences
Je serai là (x9)
|
||||
2. |
Le paquebot
03:31
|
|||
T’arrives comme un paquebot dans une piscine d’hôtel
Je t’attendais pas de sitôt de ce côté du ciel
Ici les idéaux s’immolent et se déchaînent
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
Comment sauver la tienne ?
Comment sauver la tienne ?
Je suis ton bord de mer
Avant le tsunami
Et j’ai la peur au ventre
En même temps que ta vie
Je suis ton bord de mer
Avant le tsunami
Et j’ai la peur au ventre
En même temps que ta vie
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
Et pendant que dehors, des cons s’égosillent
Touchent à bout portant et font la peau des filles
Je sais pas comment t’élever loin des éteignoirs
Je voudrais t’envoler, toi, ma fille lumière
Je te ferai des manteaux de femmes sublimes
De fabuleuses imparfaites au sommet des collines
Madone apostasiée à la voix qui résonne
Et toi tu seras la douce moitié de personne
Je suis ton bord de mer
Avant le tsunami
Et j’ai la peur au ventre
En même temps que ta vie
Je suis ton bord de mer
Avant le tsunami
Et j’ai la peur au ventre
En même temps que ta vie
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
J’ai pas sauvé ma peau, comment sauver la tienne ?
|
||||
3. |
Bout du monde
03:41
|
|||
Reviendras-tu avant
La fin du monde ?
Je t’attends
Reviens juste pour une dernière chance
Y’a pas d’adieu assez grand
Pour terminer l’histoire
Et tout ce temps perdu
Ne reviendra jamais plus
Je ne sais pas, je ne sais plus
Le bout du monde a disparu
Au petit bois de mes jours
C’est toi l’arborescence
Si rien n’est pour toujours
Reviens combler la béance
Y’a pas d’adieu assez grand
Pour terminer l’histoire
Et tout ce temps perdu
Ne reviendra jamais plus
Je ne sais pas, je ne sais plus
Le bout du monde a disparu
|
||||
4. |
Madame Croft
03:51
|
|||
Elle est belle comme dans les films
Ceux où les oiseaux nouent les cheveux des filles
Les siens sont d’un blanc doux
En petit rond dans le cou
À sa beauté, je me cheville
Dans ses jardins délicats
D’Asclépiades et de Gypsophiles
C’est avec elle que j’instille
Mes étés de petites filles
La vieille dame d’à côté
C’est ma meilleure amie
Rien ne nous sépare
Même pas toute une vie
On s’en va cueillir des myrtilles
Dans les meilleures talles de la ville
On chante fort, pour pas que les loups nous mangent
Ma vieille dame est un pot de miel
Même les ours sont épris d’elle
Elle connaît le nom des étoiles
Elle peint sur des cailloux des ciels
La vieille dame d’à côté
C’est ma meilleure amie
Rien ne nous sépare
Même pas toute une vie
Ma vieille dame s’est enfuie
Dans un ailleurs loin d’ici
Elle m’a laissé des poèmes
Pavots d’Islande qui opinent
Sa maison est devenue grande
Pour ses vieux jours qui se cambrent
J’aurais voulu qu’elle reste encore
Je ne connais pas la fin de l’histoire
La vieille dame d’à côté
C’est ma meilleure amie
Rien ne nous sépare
À part peut-être la vie
|
||||
5. |
Mères
04:33
|
|||
Je suis un coquillage
À mes flancs on entend la mère
Portant vos jours à la lisière
Du monde et de ses lumières
J’ai fait souche à vos bois
Et j’ai magnifié l’ordinaire
Des jours florés d’imaginaire
Chanté Hardy, chanté Béart
J’ai bercé vos nuits blanches
Vos dos ployant sous mes phalanges
Et dans l’étreinte où tout s’alente
Vos cous seront mes vacances
Et vous me quitterez
Et c’est parfait
Je vous attendrai
Le cœur aux aguets
J’ai soufflé vos bougies
J’ai soufflé sur vos ecchymoses
Soufflé sur vos élans qui osent
Fermé les yeux, croisé les doigts
Les coins de bouche, les nez froids
Les sacs d’école, les pissenlits
Les marelles, les émois
Les doigts collants, les fourmis
Je vous ai regardés partir
En prétextant la poussière
Si à mes joues coulent les rivières
Le vide est grand, le cœur est fier
Vous me quitterez
Et c’est parfait
Je vous attendrai
Le cœur aux aguets
|
||||
6. |
Une seule assiette
03:10
|
|||
Une seule assiette
Sur la table depuis des siècles
Peut-être moins, le temps s’arrête
Le temps s’émiette
Une seule assiette
Un minuscule banquet de fête
Un tête-à-tête avec le vide et l’oubliette
La maison est muette
Pas le moindre écho de tempêtes
D’enfants qui s’aiment à l’aveuglette
Comme autrefois
Un an de plus à la cueillette
De ma vie, ce livre trop bête
Que plus personne, plus personne ne feuillette
J’entends la sonnette
Je tressaille, mon cœur s’arrête
Je n’attends plus personne
Mais peut-être ? Mais peut-être
Je me déplie la silhouette
L’origami en chemisette
Mais qu’à cela ne tienne, je me traîne jusqu’à la porte
Et d’un pas lourd, trop lourd
Et d’un pas lent, trop lent
Ne partez pas, ne partez pas
Je suis si seule à cette planète
Ça y est, je perds la tête
Il n’y a personne derrière la porte
Que des passants, des chapelets d’enfants qui s’inventent
À mon reflet
Une seule assiette
|
||||
7. |
Petit paquebot
01:25
|
|||
Sauras-tu te voir
Au-delà des idéaux ?
Sauras-tu t’émouvoir
Quand le temps passera sur ta peau ?
Sauras-tu ne plus voir
La laideur et les défauts ?
Poseras-tu sur toi ce regard
Que tu gardes pour les autres ?
Quand laisseras-tu
Briller ta luminance ?
Tu brilles par ton absence
Dans ta propre existence
Quand laisseras-tu
Briller ta luminance ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, dis-le-moi, quand ?
Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Dis-le-moi, quand ?
Quand seras-tu grandiose ?
Quand seras-tu grandiose ?
Passée maître dans l’art des paroles assassines
Quand tu t’abîmes, c’est pire
Que le parabellum
Et même si tu t’affames
Et si tu piques ta peau
Atteindras-tu vraiment la cime ?
Ou tu te décimes de haut ?
Quand laisseras-tu
Briller ta luminance ?
Tu brilles par ton absence
Dans ta propre existence
Quand laisseras-tu
Briller ta luminance ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, dis-le-moi, quand ?
Dis-le-moi, quand ?
Quand ? Dis-le-moi, quand ?
Dis-le-moi, quand ?
Quand seras-tu grandiose ?
Quand seras-tu grandiose ?
|
||||
8. |
Parabellum
03:48
|
|||
J’ai serré les dents derrière un sourire
J’ai serré les poings sous un pull-over
J’ai baissé la tête, j’ai baissé les bras
J’ai fermé les yeux, nihil obstat
On m’a dit « souris, baisse les épines »
« Sois jolie, sois polie, opine »
J’ai compris que celles qui brillent
Allument, à ses risques et périls
Ça joue aux gangsters
En salauds de première
Ça mitraille à petit feu
Nous les Reines lumières
On brûlera vos abattoirs
Qui nous mitraillent à petit feux
Quand ça nous embrasse,
On s’essuie les joues
On attend que ça passe,
On encaisse les coups.
Sous les mains baladeuses
Dans la gueule des loups.
C’est nous les emmerdeuses
Hurlant pour rien du tout
Ça nous pille et nous assassine
Du sang sur vos mains d’opaline
Et Si nos langues se délient
C’est pas pour faire luire vos envies
Ça joue aux gangsters
En salauds de première
Ça mitraille à petit feu
Nous les Reines lumières
On brûlera vos abattoirs
Qui nous mitraillent à petit feux
Ça joue aux rois de la montagne
Au sommet des monts de Vénus
Ça légifère dans nos entrailles
À la queue-leu-leu les minus
Ça chérit ceux qui nous assaillent
Qui nous font tomber comme des mouches
Toutes ces miettes que l’on rapaille
Quand croulent les filles sous vos bouches
Nous les Reines lumières
Lèverons le doigt, l’honneur et l’échine
Haussons la voix, sans la peur
Mes sœurs
Plus rien ne nous abime
|
||||
9. |
Reines
03:27
|
|||
10. |
Sentinelle
04:02
|
|||
Tu m’as dit « si vraiment tu m’aimes
Tu vas me laisser partir »
Sans adieu et sans poème
Et sans les mots tristes à mourir
Tu m’as dit « pense à moi
Mais de loin ça suffira »
Tu m’as dit que ta vie ne s’achève pas
Elle prend l’élan dans l’autre voie
Tu seras toujours de celles
Qui marchent droit la tête haute
Tu seras toujours la sentinelle
Qui se bat pour les autres
J’aurais voulu te prendre dans mes bras
J’aurais voulu te dire que ça ira
Et que je serai là pour les enfants
Et que je serai là
Ta maison porte les toiles de ma mère
L’estampille de mes pas dans les couloirs
Et même si tu fais la vie buissonnière
Tu seras toujours dans ma trajectoire
Je te jardinerai dans l’absence
Pour que tu pousses quelque part
À la craie j’écrirai l’élégance
Et la grande beauté de ton histoire
Tu m’as dit « pense à moi
Mais de loin ça suffira »
Tu m’as dit que ta vie ne s’achève pas
Elle prend l’élan dans l’autre voie
Tu seras toujours de celles
Qui marchent droit la tête haute
Tu seras toujours la sentinelle
Qui se bat pour les autres
J’aurais voulu te prendre dans mes bras
J’aurais voulu te dire que ça ira
Et que je serai là pour les enfants
Et que je serai là
Et que je serai là pour les enfants
Et que je serai là
Et que je serai là pour les enfants
Et que je serai là
|
||||
11. |
Les vieux
03:50
|
|||
Et si on passait toute la vie ensemble ?
Et si on s’aimait jusqu’à défaillance ?
Je choisis de dormir au ciel de ta peau
Tes bras comme des nuées d’oiseaux
Toi aussi, je le sais
Je suis tombée des nues dans ton lit
Les accidents sont parfois vraiment jolis
J’aurais voulu mille fois tout recommencer
J’t’ai dit « je t’aime » sur le quai
Trop tôt, je l’sais
À Bruxelles, c’est là que depuis tout existe
Je m’échevelle à t’aimer sans que je ne résiste
Je serai vieille encore à rouler des yeux
Tu diras encore des conneries une fois sur deux
On sera beaux, la peau pliée et heureux
Le temps qui s’envole à nos yeux
On sera vieux, à deux
À Bruxelles, c’est là que depuis tout existe
Je m’échevelle à t’aimer sans que je ne résiste
|
||||
12. |
||||
13. |
Je gaspille des ciels
03:21
|
|||
J’ai fait ma vie au loin sans toi
Sans toi
Je connais le chemin qui me ramènera
Ramènera
L’horizon m’invente à chaque fois
À chaque fois
Les grands ciels me manquent dans tes bras
Dans tes bras
Je gaspille des ciels, loin
Je gaspille des ciels loin de toi
Mes départs sont lourds
Mes retours sont grands
Je reviens toujours à la maison
Ici tout me manque
La maison, les enfants
Ces lieux qui me racontent…
Je gaspille des ciels, loin
Faut rester là
Je gaspille des ciels loin de toi
|
||||
14. |
Les retailles
03:27
|
|||
Ma vie à vos flancs est comme un jour de chance
Les trèfles à quatre feuilles me collectionnent, je pense
Je vous aime à feu doux, vous, mes sémaphores
Bien au-delà de tout, pour toujours et encore
Tout autour de vous
Je collectionne
Les retailles du monde
Tout autour de vous
Je collectionne
Les retailles du monde
Dans les rien du tout et dans les calmes plats
Il y a, il y a l’Himalaya
Et tout ce que j’espère sous les abat-jours
L’extraordinaire au creux d’un petit jour
Je serai du voyage tant qu’il y aura des oiseaux
Et sur toutes vos pages, bien au-delà des mots
Pour la suite du monde, votre histoire se dessine
Mon legs est dans vos yeux
Là où naît le sublime
Tout autour de vous
Je collectionne
Les retailles du monde
Tout autour de vous
Je collectionne
Les retailles du monde
|
Streaming and Download help
If you like Ingrid St-Pierre, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp